Les cosmétiques solides, ces cosmétiques qui revendiquent un faible impact écologique
Depuis quelques années, les cosmétiques solides ont envahi les salles de bain des consommateurs. Le déodorant, le shampoing ou encore le dentifrice, ces nouvelles formules solides, ont conquis le marché. Le bloc de savon solide comme à l’ancienne n’a jamais eu autant le vent en poupe. (1) Cette tendance s’explique par une volonté de produits nomades, faciles à transporter, plus naturels et surtout ces formules solides reflètent un faible impact écologique de par leur emballage minimaliste. (2) En effet, les étuis, les films utilisés pour le cellophanage ou les tubes en plastique sont très utilisés en cosmétique traditionnelle. Ces articles encombrent nos poubelles et ont un impact écologique non négligeable (3). Le parfum est un exemple bien parlant : un flacon en verre, une pompe scellée, un étui et un blister. Le verre, recyclable, est une alternative intéressante si recyclé derrière car la fabrication du verre requiert énormément d’énergie. Certains parfums sont aujourd’hui rechargeables mais ce n’est pas la majorité. Ensuite, l’étui est généralement imprimé avec un vernis et ne sera donc pas forcément recyclé. Enfin, le blister n’est pas recyclable.
Les formats solides font partis des alternatives cohérentes afin de réduire la présence de plastique dans les salles de bain et limiter l’impact écologique des cosmétiques. Aujourd’hui, toutes les marques s’y mettent.
Pour 2021, L’Oréal par exemple prévoit de sortir de nouvelles références solides ; un savon solide pour les cheveux, la barbe et le corps sont dans les prévisions pour Men Expert. Autres exemples : Garnier Skin Active se concentre sur un nettoyant solide charbon et DOP sort son shampoing solide aux œufs. (4)
L’avantage de ces formules solides, c’est qu’elles ne nécessitent pas d’emballages en plastique. Au contraire, ces derniers sont souvent minimalistes : boîte en aluminium, cavalier papier, étuis cartonnés ou encore flowpack recyclable.
Dans une démarche écologique, le zéro déchet c’est bien mais où se place la composition des formules dans tout ça ?
Si je vous disais huile de palme et réduction de l’impact environnemental, vous me répondriez sûrement que ces termes ne sont pas vraiment en accord. Qu’en est-il en réalité ? Petit zoom sur l’huile de palme dans les cosmétiques.
L’huile de palme dans les cosmétiques
L’huile de palme, décriée d’un point de vue écologique et très présente dans l’industrie agro-alimentaire – 80% de la production de l’huile de palme est destinée au marché agro-alimentaire, est aujourd’hui quasiment omniprésente dans les produits cosmétiques. En effet, 20% de la production est destinée au marché oléo-chimique dont la cosmétique. (5) Très peu présente sous sa forme initiale, ses dérivés sont nombreux : glycérol, acides gras ou encore alcools gras, ingrédients utilisés dans les produits pour leurs propriétés émollientes ou moussantes. (6)
Il faut bien noter que l’huile de palme ne se repère pas au premier coup d’œil sur une liste INCI, il est rarement écrit « ELAEIS GUINEENSIS OIL » sa dénomination INCI. Par contre, la présence d’INCI contenant le suffixe « CAORYL » ou les préfixes « LAURYL », « STEAR », « MYR(IST) », « STEAR », « PALM » ou encore « DODEC » trahit la possible utilisation d’huile de palme. (7)
Ces ingrédients peuvent provenir d’autres huiles végétales mais c’est assez rare car plus onéreux. Si la marque ne communique pas clairement sur la présence ou non de dérivés de palme, il est impossible de connaître l’origine réelle de ces dérivés.
A ce jour, en France, seul le label « Nature et Progrès » interdit l’utilisation de l’huile de palme et de ses dérivés. Néanmoins, ce dernier reste très peu utilisé.
On note cependant que certaines grandes marques comme Lush ou L’Oréal, restent transparentes quant à l’utilisation de dérivés d’huile de palme. (6) (7)
Lush par exemple a dédié une page entière sur leur politique d’utilisation de l’huile de palme. (8) L’huile de palme pure n’est pas utilisée dans la formulation de leur produits mais certains dérivés ne sont à ce jour pas encore substituables et la liste est donnée sur leur site internet. Attention en revanche à l’excuse « Les alternatives aux ingrédients contenant de l’huile de palme sont souvent nouvelles sur le marché, et donc souvent testées sur des animaux ; de ce fait, Lush ne peut pas utiliser ces ingrédients » donnée par Mark Constantine, co-fondateur et PDG de Lush. La règlementation européenne des cosmétiques interdit les tests sur les animaux que ce soit sur les produits finis ou les matières premières. Le prix de ces nouvelles alternatives est donc sûrement le point le plus bloquant au fait de ne pas substituer les dérivés de palme.
La marque Oolution, au contraire, est une marque qui est fière de revendiquer que ses produits sont sans palme et sans dérivés. (9) Ligne conductrice de leur développement, cette volonté a permis à la marque d’être récompensée en 2013 par un Prix du Ministère de l’Ecologie.
Et dans les cosmétiques solides ?
La substitution de l’huile de palme et de ses dérivés ne se fait pas de manière évidente dans la cosmétique traditionnelle pour des raisons à la fois financières et techniques.
En cosmétique solide, la problématique est d’autant plus complexe ; les formules solides doivent être peu chères pour que le produit fini puisse matcher avec les prix du marché actuel, avec un fort pourcentage de naturalité, et puisse être certifiable COSMOS ORG. De nombreux fournisseurs de matières premières se calent sur ces nouvelles demandes mais l’aspect tarifaire est vite bloquant vis-à-vis de la demande sans huile de palme.
Prenons l’exemple du savon solide, le premier cosmétique solide qui a vu le jour dans le monde des cosmétiques et qui est aujourd’hui de plus en plus demandé.
Un savon qu’est-ce que c’est ?
Le savon solide est le résultat de la réaction chimique entre un corps gras (huile végétale) et un agent alcalin fort (la soude). (10)
Cette réaction chimique est appelée saponification et deux types sont possibles, à chaud ou à froid.
La saponification à chaud, processus où le mélange corps gras/agent alcalin est chauffé à environ 120°C, se fait en excès de soude. (11), (12) Une fois la phase de chauffe terminée, le savon est considéré comme « cuit » et la soude en excès et la glycérine (deuxième produit de la réaction de saponification) sont éliminées par une étape de rinçage. Le savon est donc sans glycérine avec un pH alcalin, ce qui peut assécher la peau.
En règle générale, ces savons bruts appelés bondillons sont réalisés par des savonniers spécialisés. Ensuite, les industriels achètent ces « bases » et les remodèlent selon leur besoin en les chauffant et en y ajoutant des agents hydratants, des colorants, des parfums, ou encore des exfoliants. Cela évite aux usines toute l’étape de saponification et la manipulation de la soude en grande quantité.
Malheureusement, le corps végétal le plus utilisé pour ces bondillons est l’huile de palme. En plus de son bas prix, l’huile de palme a une composition parfaite qui permet d’apporter une dureté et une blancheur au savon qui sont impossibles à obtenir avec d’autres huiles végétales.
En Indonésie et en Malaisie, on retrouve énormément de producteurs de bondillons directement installés à côté des usines d’huile de palme.
Du savon de GMS au savon de luxe, les savons issus de la saponification à chaud sont partout sur le marché. En se focalisant sur les listes INCI, on peut voir que les savons Le Petit Marseillais, Baija ou encore Christian Dior sont fabriqués par saponification à chaud avec de l’huile de palme (présence de sodium palmate, produit issu de la réaction chimique entre la soude et l’huile de palme).

Liste INCI : Sodium Palmate, Sodium Palm Kernelate, Aqua, Glycerin, Parfum, Mel, Sodium Chloride, Tetrasodium EDTA, Tetrasodium Etidronate, CI 77891, CI 77492, CI 77491

Liste INCI : Sodium Palmate, Sodium Palm Kernelate, Aqua (Water), Parfum (Fragrance), Palmitic Acid, Glycerin, Sodium Chloride, Butyrospermum Parkii (Shea) Butter, Tetrasodium Glutamate Diacetate, Sodium Gluconate, Hexyl Cinnamal, Amyl Cinnamal, Hydroxycitronellal, Linalool, Benzyl Salicylate, Alpha-Isomethyl Ionone, Benzyl Alcohol, Geraniol.

Liste INCI : Sodium Palmate, Sodium Palm Kernelate, Aqua (Water), Parfum (Fragrance) , Glycerin, Zea Mays (Corn) Starch, Decyl Glucoside, Butyrospermum Parkii (Shea) Butter, CI 77891 (Titanium Dioxide), Sodium Thiosulfate, Sodium Chloride, Citronellol, Allantoin, Citric Acid, Tetrasodium Glutamate Diacetate, Geraniol, Coumarin, Alpha-Isomethyl Ionone, Ethylhexyl Methoxycinnamate , Pentaerythrityl Tetra-Di-T-Butyl Hydroxyhydrocinnamate, Eugenol, Bht, Benzyl Benzoate, Tocopherol
Il existe des alternatives. Des bondillons fabriqués avec d’autres huiles végétales telles que l’huile de tournesol ou l’huile de coco sont présents sur le marché mais ces alternatives sont plus rares chez les fournisseurs (bien que la demande augmente). Il faut également avoir en tête que le prix n’est pas le même et surtout que la texture du produit fini sera impactée car chaque corps végétal a une composition en acide gras propre. La gamme de savon Avril Cosmétiques par exemple, est une gamme de savons saponifiés à chaud sans huile de palme.

Liste INCI : Sodium sunflowerseedate, cocoate de sodium (sel de sodium d’acide gras de coco), eau, glycérine, parfum (100 % naturel), huile d’argan, huile de noix de coco, chlorure de sodium (sel), acide citrique, tetrasodium glutamate diacetate, ultramarines, dioxyde de fer, tétraoxyde de fer.
La deuxième technique de saponification est la saponification à froid. Comme son nom l’indique, cette technique ne nécessite pas de chauffage. Les huiles liquides sont utilisées à température ambiante et les huiles et beurres à l’état solide (karité, coco) sont tiédis jusqu’à ce qu’ils deviennent liquides. Le chauffage d’une huile participe à l’oxydation prématurée de cette dernière. Ainsi, en saponification à froid, le corps gras conserve ses propriétés émollientes, adoucissantes, protectrices, et nourrissantes.
A l’opposé de la saponification à chaud, dans cette réaction, c’est le corps végétal qui est en excès afin d’être sûr que toute la soude ait réagie, car il n’y a pas d’étape de rinçage. La glycérine reste donc présente dans le savon.
Ensuite, le mélange est coulé dans des moules puis séché. Cette étape de séchage dure jusqu’à un mois. Les cadences de production n’ont alors rien à voir avec la saponification à chaud et cette technique est donc moins utilisée par les grands industriels où une forte cadence de production est nécessaire. Imaginez-vous : en plus de l’espace de stockage monopolisé pendant un mois, une production de 100 000 savons nécessiterait de développer tout autant de moules. A noter, un moule en silicone basique coûte environ 8€ pour 6 empreintes, soit un investissement de 130 000€. Cela reste un investissement non négligeable pour une production et les fabricants n’ont pas tous l’espace nécessaire pour stocker les savons pendant un mois.
La saponification à froid est plus appropriée pour des productions en faibles et moyennes quantités. Cette technique apporte plus de flexibilité au formulateur ; le choix du corps gras est plus libre car l’industriel ne passe pas par un achat de bondillon et les propriétés du corps gras sont conservées.
Il est donc plus facile et plus intéressant de substituer l’huile de palme pour une huile ayant une qualité supérieure et des propriétés pour la peau plus intéressantes. (10), (11), (12)
La marque Savon Stories par exemple, revendique la qualité de ses savons car fabriqués par saponification à froid.

SAVON BIO D’HIVER, LE RÉCONFORTANT à la cannelle, orange, gingembre et may chang Savon Stories
Liste INCI : sodium olivate sodium cocoate aqua, sodium sunflowerate sodium sheabutterate, sodium cocoabutterate litsea cubeba fruit oil, citrus sinensis peel oil,
cinnamomum cassia bark extract, cinnamomum verum leaf oil, zingiber offcinale root oil, benzyl benzoate, cinnamyl alcohol, cinnamal, citral, coumarin, eugenol, geraniol, limonene, linalool].
Ainsi, aujourd’hui des alternatives à l’huile de palme existent pour tous les types de productions de savons. Pour les grandes séries, les industriels peuvent se sourcer en bondillons fabriqués à partir d’un corps gras différents de la palme et pour les petites et moyennes séries, la saponification à froid laisse un grand choix en corps gras.
Les alternatives à l’huile de palme, quel impact réel ?
L’huile de coco par exemple est très attractive d’un point de vue consommateur car elle est le reflet d’un produit de qualité. Malgré tout, il faut garder en tête que la production de coco n’est pas sans impact pour l’environnement et la biodiversité. (13) Ces dernières années, la demande en huile de coco a explosé et une étude publiée dans la Current Biology a même suggéré que son impact sur les espèces menacées serait plus important que celui des plantations de palmiers tant décriées. (13) La majorité de la production provient de fermes situées aux Philippines et en Indonésie, deux pays recelant des écosystèmes particulièrement riches et avec un nombre élevé d’espèces rencontrées nulle part ailleurs.

Le principal auteur de l’étude, Erik Meijaard, souligne que les cocotiers tels que les palmiers à huile sont des « plantes tropicales qui occupent de grands espaces qui étaient auparavant recouverts de forêts naturelles. Pourquoi les uns seraient-ils mauvais et les autres merveilleux ? ». (14)
Aussi, l’huile de palme a été sélectionnée car sa culture apporte un rendement exceptionnel ; pour chaque hectare de production, environ 4 tonnes d’huile de palme est récoltée. Cela représente 6 fois plus que les alternatives telles que l’huile de colza ou d’arachide et 20 fois plus que l’huile de coco. Ainsi, passer sur les alternatives à l’huile de palme impliquerait d’agrandir la taille des cultures.
Egalement, au vu des dommages environnementaux causés par la culture abusive de l’huile de palme, la certification RSPO (Rountable on Sustainable Palm Oil) a vu le jour. (15) Créée en 2004, cette certification est aujourd’hui de plus en plus utilisée et recherchée par les fabricants de cosmétiques. Elle concerne l’huile de palme pure mais aussi tous les ingrédients dérivés de la palme. Cette certification assure la promotion de pratiques de production de l’huile de palme permettant de réduire la déforestation, de préserver la biodiversité, et de respecter les moyens de subsistance des communautés rurales dans les pays producteurs d’huile. Par ailleurs, l’organisation relative à cette certification s’assure qu’aucune nouvelle forêt primaire ou autre espace à haute valeur de conservation ne soit sacrifié pour des plantations d’huile de palme, que les plantations appliquent les meilleures pratiques acceptées, et que les droits fondamentaux et les conditions de vie de millions de travailleurs dans les plantations, de petits agriculteurs et de populations autochtones, soient respectés. (16)
A ce jour, il n’y a pas de certification RSPO pour les produits finis. La certification concerne uniquement les matières premières, que ce soit l’huile de palme pure ou les ingrédients dérivés. En revanche, depuis le 24 mars 2021, l’application RSPO ScanApp est disponible. Grâce aux codes-barres, cette dernière permet de voir si l’huile de palme et dérivés utilisés dans le produit fini sont certifiés RSPO. Pour le moment, cela concerne uniquement les aliments mais cela pourra être étendu aux cosmétiques dans le futur. (17)
Choisir ses matières premières en connaissance de cause
Cet article n’a pas pour but d’influencer les acteurs de la filière cosmétique vers une comdamnation de l’huile de palme, ou de les inciter à ajouter l’huile de coco ou l’huile d’olive sur une blacklist. En tant que consommateur ou créateur de marque, il faut avoir en tête que l’utilisation de corps végétal implique une forte production et que l’impact écologique est présent. En savonnerie, cette problématique est encore plus forte ; les cosmétiques solides sont vendus comme des produits avec un impact écologique faible car vendus dans des emballages recyclés/recyclables ou encore vendus à la coupe. Derrière, il ne faut pas oublier que la composition du produit a toute son importance : pour fabriquer un savon, un corps gars est indispensable. Le choix d’une huile de palme RSPO ou d’une huile végétale de substitution reste propre à chacun.
Sarah
Sources :
- https://www.premiumbeautynews.com/fr/apres-l-hygiene-les-formats,16788
- https://cosmeticobs.com/fr/articles/tendances-cosmetiques-25/introduction-a-la-cosmetique-solide-5473
- Pourquoi penser à la prévention des déchets en matière d’hygiène et de cosmétique ?, n.d, (juin 2017), https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/4_Hygi%C3%A8ne%20et%20cosm%C3%A9tique_juin2017.pdf
- https://fr.fashionnetwork.com/news/La-cosmetique-solide-un-marche-qui-prend-du-poids,1265615.html
- https://au-coeur-de-nos-produits.loreal.fr/ingredients/huile-de-palme [consulté le 20/04/2021]
- https://fr.lush.com/article/lush-et-lhuile-de-palme [consulté le 20/04/2021]
- https://www.oolution.com/pages/la-marque-oolution [consulté le 20 avril 2021]
- Cosmebio, Les différents types de savons solides et leurs méthodes de saponification à froid ou à chaud, n.d., https://www.cosmebio.org/fr/nos-dossiers/savons-solides-saponification-a-froid-a-chaud/#:~:text=Un%20savon%20solide%20est%20un,potasse%20pour%20les%20savons%20liquides). [consulté le 20 avril 2021)
- Natura bon, Différences entre la saponification à chaud et à froid, n.d., https://natura-bon.com/savon/differences-entre-la-saponification-a-chaud-et-a-froid/ [consulté le 20 avril 2021]
- Savon Ze bulles, Le savon c’est quoi ? Procédés de fabrication, (juin 2016) https://www.savons-zebulles.com/blog/le-savon-c-est-quoi-procedes-de-fabrication-n411.html [consulté le 20 avril 2021)
- Geo, La culture de l’huile de coco serait plus néfaste qu’on ne pense pour la biodiversité, FERARD E., (juillet 2020), https://www.geo.fr/environnement/la-culture-de-lhuile-de-coco-serait-plus-nefaste-quon-ne-pense-pour-la-biodiversite-201227
- https://ourworldindata.org/palm-oil [consulté le 20 avril 2021]
- Certification AFNOR, Certification RSPO chaine de contrôle (supply chain), n.d., https://certification.afnor.org/environnement/certification-rspo-chaine-de-controle-supply-chain#:~:text=La%20certification%20RSPO%20(Roundtable%20on,%C3%A9cologiquement%20appropri%C3%A9e%20et%20socialement%20b%C3%A9n%C3%A9fique. [consulté le 20 avril 2021]
- Table ronde sur l’huile de palme durable, Factsheet RSPO, https://www.rspo.org/files/resource_centre/keydoc/8%20fr_RSPO%20Fact%20sheet.pdf
- RSPO Scan App, https://rsposcanapp.com/fr-fr/